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Une cellule dans les prisons du XIX ème

Deux systèmes d'incarcération s'opposent dans les années 1880 à 1900 :

 

Le système auburnien, dans lequel les prisonniers vivent en commun mais en silence dans les réfectoires, les ateliers, à l’école, à la chapelle, puis passent la nuit dans des cellules individuelles.

 À l’opposé, le système pennsylvanien prévoit un encellulement et un isolement permanents, de jour comme de nuit, dont l’objectif est d’éviter la corruption entre les détenus, encourager la réflexion sur soi-même et donner aux prisonniers de nouvelles habitudes de vie qui faciliteront leur réinsertion.

La cellule,de 3 m de haut est profonde d'environ 4 m et large de 3,6 m. Elle est munie d'une fenêtre vitrée «  placée de façon que le détenu ait le plus de jour et d’air possible, sans qu’il puisse regarder ni à l’intérieur des cours et préaux, ni à l’extérieur de la prison ». Elle doit être placée à 2 m du sol, et mesurer 1, 20 x 0,70 m, « son mécanisme sera combiné de manière qu’elle puisse s’ouvrir en entier. La manœuvre pourra en être faite par le détenu », elle sera garnie de barreaux séparés de 8 à 10 cm.

Le mobilier se compose d’un lit de fer scellé dans le mur, avec matelas et traversin ; des charnières permettent de le relever pendant le jour où on le tient appliqué contre la muraille. Une tablette, fixée au mur, peut également se relever ou s’abaisser ; une chaise est retenue par une chaîne assez longue pour permettre son déplacement, mais retirant au prisonnier la possibilité de s’en servir pour frapper son gardien ; une étagère , à 1,50 m du sol, composée de 2 tablettes ; 3 têtes de portemanteaux sous la tablette « assez faibles pour ne pas permettre le suicide par suspension ».

Sources : Jacky Trone, Christian Carlier

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 Hommage à Jean Siméon Chardin (1699-1779)

Chardin est considéré comme l’un des plus grands peintres français et européen du XVIII ème siècle et reconnu en particulier pour ses natures mortes et ses scènes de genre..

 

On a imaginé ici ce que pouvait être l’atelier du peintre, à cette époque et placé sur le chevalet une toile en cours, une nature morte dont les éléments sont placés sur une table un peu plus loin.

 

Les différents objets placés ici et là dans l’atelier (un pilon, un gobelet d’argent, des cruches ) sont ceux que l’on retrouve régulièrement dans ses natures mortes.

 

A gauche, sur une table, de quoi préparer les couleurs dont le peintre va se servir :

 

Il faut se rappeler qu’au XVIII ème siècle, le tube de peinture n’existe pas. Il n’apparaîtra que vers 1850. Les pigments utilisés pour les couleurs, et qui étaient exclusivement vendus par la corporation des épiciers, étaient broyés par les peintres eux même, qui en avaient seuls l’autorisation .et plus souvent par leurs apprentis.

 

Les pigments, une fois broyés étaient mélangés à un liant, de l’huile à partir du XV ème siècle, et de l’huile de lin en particulier dont les propriétés étaient plus intéressantes. Le mélange était alors conservé dans des poches en vessie de porc.

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